Aime et Réalise... Changer de regard,et accéder à la Lumière... |
?24/01/2017
Notre richesse est à l'intérieur de nous...
Aujourd'hui, j'ai eu par deux fois l'occasion de faire de l'ancrage (entre autres) et de la relaxation avec des collégiens.
L'ancrage, tel que je le pratique, consiste à "faire l'arbre". Nous en avons déjà parlé dans des publications plus anciennes.
Lorsqu'on s'ancre ainsi régulièrement, (cela ne prend que quelques minutes), on est réellement plus solide, plus résistant à l'intérieur.
Notre corps physique, mais aussi notre corps émotionnel est comme un gros arbre, avec un gros tronc, bien enraciné.
Nous ne craignons plus les tourments de la météo, qu'il vente, qu'il pleuve, que l'orage éclate, nous ne serons pas déraciné. Et même si la foudre nous atteint, si une branche plus fragile se casse, nous saurons, tout comme l'arbre bien enraciné, refaire des bourgeons, et rééquilibrer nos branchages.
Apprenons à nous ancrer, apprenons à ressentir au fond de nous ce qui se passe.
Osons nous intéresser à nous : nos ressentis, nos crispations, nos douleurs. Reconnaissons nos émotions et le lieu où elles se posent.
(le bas du ventre, l'estomac, la cage thoracique, la gorge, etc, etc....)
Plus nous saurons les ressentir, plus nous saurons les analyser, et mieux nous pourrons les gérer, éviter les débordements.
S'ancrer et s'écouter régulièrement, c'est tout sauf de l'égoïsme ou de l'égocentrisme. Bien au contraire.
C'est parce qu'on sait s'accueillir soi-même qu'on peut accueillir les autres.
Tout comme l'arbre solidement enraciné et solide, nous offre en cadeau sa beauté extérieure.
S'ancrer et s'écouter, c'est aussi accepter nos parties sombres. Les trucs qu'on aime moins en nous. Les traits de caractère que, lorsqu'on n'est pas ancré, lorsqu'on n'est pas solide, on préfère enfouir ou cacher très loin, de peur du regard des autres.
Ces traits de caractère là, plus on les cache, et plus ils explosent un jour ! Car ils ont besoin d'exister, eux aussi, tout autant que les autres.
Être ancré et attentif à soi-même, permet de regarder ces trucs là en face, de leur dire : "OK, tu es là, je t'accepte. Je te préfère quand tu n'est pas en plein débordement, alors je vais t'autoriser à sortir de temps en temps, sans te freiner." Et avec le temps, on pourra même en sourire, de ces fameux traits de caractère...
Enfin, apprendre à ressentir, en soi, c'est aussi apprendre à se connaître. Et lorsqu'on vit des changements dans la vie, parfois, on ne se reconnaît plus. Car nos émotions changent, nos réactions diffèrent, nos choix évoluent. Prendre le temps de s'écouter, c'est aussi remarquer ce qui vibre fort en nous. Les choses, les situations, qui, décidément, ne nous conviennent pas, ne nous définissent pas. Et savoir ensuite, faire le choix de ne plus s'y confronter. C'est d'autant plus difficile à l'adolescence, car tout change : le corps, les émotions, les réactions, les pensées... C'est très déstabilisant pour les ados de ne plus se reconnaître.
Alors raison de plus pour s'ancrer, et pour s'écouter le plus possible.
Encore une fois, ce n'est pas être égoïste. Bien au contraire.
?Prenez bien soin de vous
Isabelle.
07/11/2016
Un exemple pour nos enfants ?
Est-ce que tout le monde vous aime ? Je veux dire, en dehors de votre cercle d'amis... est-ce que tout le monde vous aime ?
Et vous, aimez-vous tout le monde ?
Au contraire, y a-t'il des personnes, en dehors de votre cercle d'amis, avec qui vous n'êtes pas en désaccord ou en conflit ?
Et vos enfants ? Est-ce qu'ils savent que tout le monde ne vous aime pas ?
Est-ce qu'ils savent au contraire qu'il y a des gens qui vous aiment et avec qui tout se passe bien ?
Est-ce qu'ils savent, nos enfants, qu'on ne peut pas être aimé par tout le monde ?
Est-ce qu'on leur apprend ça, nous, leurs parents ?
Je veux dire.. en théorie, oui.
Mais en pratique ?
Adultes, nous avons tendance à évoluer dans notre cercle d'amis, et nos enfants ne sont pas forcément confrontés à "comment sont les autres avec nous". Nos enfants croient donc, très certainement, que tout le monde est gentil avec nous. Que tout le monde nous aime.
Normal ! Nous sommes les meilleurs et les plus beaux parents qui soient !!
Mais alors,.. quelle pression ils ont sur les épaules lorsqu'ils se rendent compte, à l'école, au collège, qu'il y en a certains qui ne les aiment pas ! Quelle tristesse, quelle angoisse !
A l'inverse, si nous sommes en conflit avec tout le monde, jamais satisfait, toujours à râler pour tout, nous "victimisant" de la moindre attitude de l'autre.... Comment seront nos enfants avec les autres ? Est-ce qu'ils auront la possibilité d'avoir des amis, si leurs parents eux-mêmes semblent ne pas en avoir ? Est-ce qu'ils ne seront pas en souffrance, à reproduire inlassablement un cercle vicieux dans lequel l'autre est un être potentiellement méchant ? Qui a besoin d'aide ? Les enfants ? ou les parents ?
Je crois sincèrement que, à trop vouloir protéger nos enfants des "histoires de grand", nous oublions parfois de leur montrer les choses réelles de la vie. Oui, les relations amicales, ça ne dure pas toujours. Oui, il y a des gens qui ne nous aiment pas. Oui, il y a des personnes pour qui tout est prétexte à polémique. Oui, il y a d'autres gens pour qui tout va toujours bien. Oui, il y a de tout, des choses et des gens qu'on aime. Des choses et des gens qu'on aime moins. Oui, on peut ne pas apprécier quelqu'un sans pour autant lui faire un procès ou l'accuser de tous les maux. C'est possible.
Mais réfléchissons juste un peu : quel exemple réel montrons-nous à nos enfants ?
De la théorie, il y en a partout.
Mais la pratique, c'est avec nous qu'ils l'apprennent....
Namasté
<3